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Ne pleures plus. Je vais bien.

 

8 mai 2012 - 14 janvier 2014

IND Cérès

"Jacques a dit : "Aime" J'ai beau t'aimer, tu pars quand même "

Notre histoire a commencé comme beaucoup d’autres. Une photo, un post & un coup de foudre. Toi & ta bouille, tes oreilles si grandes qui te vaudra pour longtemps le doux surnom de « Chou Fleur » Tu étais la première au barreaux le matin, celle qui m'attendait pour un bisou. Les intégrations étaient faciles avec toi, tant que tu m'avais moi et la gamelle, tu acceptais tout les ratons que je pouvais te proposer et tu les défendais contre Lilith la Terreur, tout en te faisant respecter avec toute la douceur du monde. 

 

Tu es devenu avec le temps, de plus en plus proche de moi.  Tu me suivais partout tel un petit chien marchant au pied. Tu pouvais passer des heures dans le lit, ou sur le canapé collée bien au chaud contre moi, à me pousser le sein qui prenait bien trop de place, à me coller dès que je m'éloignais de toi, à t'oublier parfois.  Tu me léchais les doigts en remerciement jusqu'à ce qu'une ou l'autre s'endorme. Tu me regardais comme la 8e merveille du monde, et globulait juste en entendant ma voix. Une véritable histoire d'amour. 

Tu as 16 mois et les problèmes de santé sont arrivés. Un rhume un peu trop feroce et  on teste pour la première fois une inhalation, et c'est un véritable fiasco. J'ai entendu un bruit venant de la boite et  toi venir me chercher à 5 mêtres de là, la bouche ouverte, haletante.  Direction les urgences vétérinaires pour te mettre sous oxygène. Elle te gardera pour la nuit en surveillance et pouvoir te faire une radio des poumons. Celle ci montrera un mycoplasme. Elle m'explique qu'on ne guéri pas de ça, qu'on vit avec des crises plus ou moins fréquentes. Les aérosols sont devenus ton quotidien, et moi la boule au ventre je te voyais de débattre dans cette boite que tu commnaçis à détester.
 Tout ça était censé calmer tes crises, mais au final, ça les déclanchait plus qu'autre chose.  A force de venir au vétérinaire en pleine nuit, et de voir que la crise cessait à peine passée la porte, j'ai pris des astuces. Je te mettais dans ma couverture, contre moi, en ouvrant la fenêtre et je chantais. Je chantais pour ne pas pleurer d'avoir peur de te perdre. 

On a avait trouvé un traitement qui te convenait. Les crises se faisaient plus rares. Mais en Novembre,  tes os sous ta peau apparaissaient. Je te sentais affaiblie., et lorsque les crises revenaient en te faisant bleuir les lévres, moi en pyjama j'appelais " Allo, c'est pour Cérès".  Trop de fois, j'ai appelé. Trop de fois ils m'ont vu arriver les yeux rougis te tenant contre moi. 

 

Tu pouvais me faire 4 crises dans la même journée, que j'arrivais à calmer par notre rituel. & puis ce jour là, 14h une première crise. Direction le véto. Supervéto n'était pas là, mais elle connaissait ton dossier. Après une vingtaine de minutes sous oxygène nous sommes repartis avec toi dans les bras, en espérant ne pas revenir trop tôt.

21h30, une autre satanée crise. Papa me dit qu'il est temps de te laisser partir. Mais moi, je ne veux pas. Je sais que ça va passer, encore. Je ne suis pas prête & toi non plus. Je chantais encore et encore en te serrant contre moi. Ta crise passe, je m'endors sur le canapé, apaisée, un peu.

Minuit, je suis réveillée par Papa, il n'arrive pas à te calmer, tu t'énerves. Tu donnes des coups de tête, tu cherches à t'enfuir. & puis tout se calme. On s'endort dans le lit toutes les deux quelques heures.

 

3h00, Papa Humain vient se coucher en emmenant la cage de quarantaine de Galaxie & d'Akali. Cela me réveille & toi aussi. Une nouvelle crise où tu deviens folle. Tu cherches à quitter mes bras, tu cours partout affolée. J’ai essayé de te calmer le cœur serré, sans succès. La crise se faisait longue, bien trop longue. Tu manquais d'oxygène. Tu souffrais bien trop. " Allô, c'est pour Cérès ". Je t'ai fais embrassé les filles, pris la boite de transport pour la beauté du geste & Je t'ai emmené au vétérinaire emmitouflée dans mon écharpe. Ce foutu espoir de rentrer quand même avec toi. Ce n'était pas SuperVéto. & quand elle m'a demandé ce que je voulais faire, j'aurais voulu lui dire " un miracle. Faites un miracle ". Mais elle non plus n'était pas faiseuse de miracle. Je n'avais pas la force de rester avec toi pour tout ça. Je ne voulais pas avoir ce souvenir de toi, ces images qui me hanteraient. Je ne suis pas assez forte pour ça. Alors je lui ai dis " Faites le avec amour " tout en te confiant à elle. & toi, toi tu m'as sauté dessus...J'aurais voulu à ce moment m'enfuir avec toi. Loin, très loin rien que nous deux. Y croire encore & encore à ta guérison. Prier tout les Dieux qui existent, moi l’Athée. Égoïstement, j'aurais voulu te garder près de moi. Mais je ne suis pas égoïste, je ne l'ai jamais été & je t'ai reconfié à elle, en t'embrassant une dernière fois. « Tout ira bien mon Amour, tout ira mieux à présent >>

 

J'espère ma Princesse que tu es en paix là haut. 

Tu resteras à jamais, la rate de ma vie. 

Tu manques à mon coeur.

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