MDR Aëlis

Selon Karadoc, un lit n’est pas un lit si il n’y a pas de quoi manger une semaine dedans sans en sortir.

Ma première adoption en raterie, celle que j'ai suivi tout particulièrement. Tu n'étais pas réellement prévue mais qu'importe. J'ai eu la chance de te voir alors que tu avais les yeux fermés. Je savais comme toujours que c'était toi que je voulais, dès le départ.

Tu es arrivée et déjà bien maladroite tu t'étais déjà fait pincer les pattes dans le couvercle de la boite de transport. Tes moustaches en bazar et ton air pataud te donnait un petit coté bébéte. Un peu trouillarde sur les bords, dès que je te touchais où qu'on t'empêchais de faire ce que tu voulais tu pouiquais. Cela t'a valu le surnom de Pouet-Pouet. Tout ce qui t'intéressait c'était la nourriture. Tu faisais des réserves dans ta bouche qui nous laissait sans voix. Malheureusement comme toute demoiselle, la nourriture a sa conséquence sur tes hanches. Ton poids est devenu sujet à plaisanterie. " Aussi grosse qu'Aëlis " et il n'y avait que tes photos pour nous rappeler qu'un jour tu fûs petite.

Tout allait dans le meilleur des mondes, tu devenais de plus en plus câline . Parfois un petit rhume que je soignais aussi tôt, tu étais traitée aussi régulièrement pour les dermatites.

Après le décès de Lilith, tu n'étais plus pareil. Tu quémandais encore plus d'attention. Tu mangeais un peu moins. Et puis tu as commencé à avoir une odeur bizzare dans la bouche. J'allais prendre rendez vous chez le vétérinaire quand tu as commencé à saigner de la bouche. J'ai eu tellement peur d'une hémorragie interne que j'ai filé à la clinique. La vétérinaire qui t'as reçu ne s'y connaissait pas vraiment, au final c'est le vétérinaire des chats qui a prit les choses en main . Ils nous a expliqué dans quel cercle vicieux tu t'étais installé. Ton manque d'appétit qui faisait que tes dents ne s'usaient plus, tes poumons qui crépitaient mais sans pouvoir faire de radio sous peine de ne jamais te réveiller. Alors on a essayer un pot pourri de tout ce qui aurait pu te soigner. On a esperé un miracle. Il y en a eu un. Pendant 4 jours tu recommençais un peu à manger, et puis tu as eu un ulcère à l'oeil.

Le vétérinaire des chats s'est dit qu'on avait tout tenté, qu'il valait mieux te laisser partir. Alors on a pris du temps pour te dire au revoir. Je t'ai balladé dans mes bras toute la journée, et lorsque je t'ai confié pour la dernière fois au vétérinaire, nous étions tout les 3 apaisés.

Merci mon Aëlis, ma princesse. Mon Pouêt Pouêt.
Tes câlins, ton regard et tes habitudes me manquent tellement.